Le Prince d'Arabie

Malik, son petit frère et sa mère vivent, en l’absence de leur père, dans le pays strict. Malik est donc le chef de famille et il rêve des six filles du voisin. Mais ces filles sont gardées strictement par leur père, le riche Brahim qui tyrannise le pays. Un jour Malik envoie une lettre tendre aux filles mais pris par Brahim, il est réduit en esclavage dans un poulailler avec la complicité de la police.

Le raconteur dialogue avec des marionnettes et on entend tout à tour les personnages : Malik, son frère, sa mère, braves mais isolés ; les voisins qui les soutiennent plus ou moins ; les policiers du côté de Brahim… Tout ce petit monde fait penser à l’univers des contes des Mille et une nuits où une princesse enfermée est gardée par un père (ou mari) jaloux alors qu’un beau prince viendra la délivrer. Aujourd’hui, le propos n’est pas celui des contes de fées mais celui de la contestation politique qui étouffe les individus et suscite les réactions devant un petit peuple attentif à ce qui se passe.

La pièce alterne comique des policiers, du présentateur radio qui répètent les lois du pouvoirs un peu ubuesques, un peu inconscients et le lyrisme des frères appelés par l’amour, la liberté, la solidarité. Une pièce tendre où l’espoir l’emporte. La magie des marionnettes et le rôle du raconteur porte cet espérance avec des procédés simples, accessibles au jeune public.