Le sourire de ma mère. Une année avec Léonard de Vinci

Caterina, simplette, vit entre son petit frère, sa sœur aînée, la très jolie Magdalena et son père, inconsolable depuis la mort de leur mère. L’action se déroule fin avril 1518, près d’Amboise à Cloux précisément où François Premier, roi de France, a offert au grand Leonard de Vinci, le refuge d’un petit château élégant. Magdalena y est servante, elle aide Mathurine, la cuisinière. Malheureusement, Magdalena meurt en couche, l’urgence conduit Caterina à la remplacer. En visitant le château, elle tombe en arrêt devant un portrait de femme au sourire étrange qui lui rappelle sa mère. En cachette, elle retourne fréquemment le voir et la familiarité qu’elle entretient avec la dame du tableau lui donne une confiance telle qu’elle commence à parler de façon rauque et maladroite. Un jour, elle est surprise par Léonard qui comprend immédiatement que le retard mental de Caterina n’est rien d’autre qu’une surdité légère. A partir de ce moment, nous voyons le grand homme à travers le regard affectueux de Caterina. Dans une écriture sobre et claire, les personnages, réels comme Melzi son élève, Battista son aide, ou imaginaires comme Caterina, tous attachants mettent en valeur le génie de Léonard, âgé, fragilisé lors de son séjour en pays de Loire. Un roman historique qui mélange habilement et ouvertement réalité et fiction pour porter à la connaissance des lecteurs une époque, dans son luxe, son art et ses réalités douloureuses.