Le week-end de Miglou

La couverture l’annonce : il faut bien regarder. Et, en effet, il va y en avoir, des dessins à observer, détailler, scruter. Car Miglou emmène le lecteur en weekend et il va falloir le suivre partout. En plus, au fil de son avancée, le petit chien croise une multitude de personnages très atypiques, toujours riches en détails et parfaitement bien reconnaissables. Le lecteur aura assurément besoin de davantage qu’un weekend pour explorer chaque double page !

Dès les premières pages, la richesse visuelle s’impose : on découvre une succession de personnages, très détaillés et très différents. Puis, la pleine page prend la suite et le graphisme attire l’œil dans chaque recoin. Il y a ainsi des textes qui se superposent aux dessins et des couleurs, très pétantes, qui se juxtaposent pour former un arc-en-ciel explosif à chaque page. Là, le jeu commence : l’auteur semble mettre au défi le lecteur de trouver de menus dessins dissimulés sur la grande page. Mais le jeu ne s’arrête pas sur ce principe d’observation : l’illustrateur joue aussi avec son lecteur en représentant plusieurs fois les mêmes éléments sur différentes pages. Ainsi, si l’on a mis un temps fou à trouver un monsieur sans chaussure sur une page, on s’amuse de retrouver ce même monsieur, quelques pages plus loin, alors que la mission de recherche est totalement autre.

Il va de soi que l’on trouve nécessairement ce que l’on ne cherche pas et que l’on cherche ce que l’on ne trouve pas. Aussi, l’histoire suit un fil rouge continu, prétexte pour proposer de nouvelles galeries de personnages. Et, arrivé à la dernière page, le lecteur ne peut toujours pas se reposer car un dernier jeu vient lui titiller les neurones. Voici un livre d’une grande richesse graphique, pour tous ceux qui apprécient le défi et la contemplation.