L'enchanteur

Lou va rencontrer son cousin Toly. Elle aime tout de suite ce petit bébé souriant, lui dit qu'elle le défendra toujours. Mais quand un spectre apparaît dans la nuit, c'est davantage Toly qui va défendre Lou.
Des enchanteurs, on garde l'image du vieillissant Merlin à la barbe blanche. Louis Muratet nous en propose une version moderne : le bébé. L' aventure est racontée à hauteur de l'enfant qu'est Lou (excepté un incongru "Lou fait la gueule", p. 25), et elle s'émaille donc d'épisodes de sa vie quotidienne, à savoir l'école, la lecture du soir… les scénettes ont du mal à s'intégrer dans l'histoire générale, mais soit. Les illustrations naïves d'Isabelle Bonameau rendent la petite fille sympathique et proche, et font beaucoup pour unifier le roman. Après… c'est un peu court, on aurait aimé par exemple un développement autour de la pratique de la magie dans cette famille. A mi-chemin d'une réalité prosaïque et d'un rêve, L'Enchanteur laisse justement aussi perdu qu'après un brusque réveil. Une sensation d'interrogation qu'on oublie vite, d'ailleurs…