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Date de publication
Age-cible

Les géants du jardin

Sélection des rédacteurs
Album
13.00
euros

L'avis de Ricochet

Après plusieurs ouvrages de qualité publiés (dont La Dame du mercredi, et Le petit tour, tous les deux parus aux éditions Autrement sans oublier Ma couverture et moi paru chez Casterman et récompensé du prix Octogones en 2000 dans la catégorie "tout petit"), Anne-Sophie de Monsabert nous offre à découvrir un nouveau texte au travers de cet l’album édité au Père Castor Flammarion en septembre 2002: Les géants du jardin, subtilement illustré par Aline Bureau.



Sofian, un petit garçon d’environ cinq ans, plante « le noyau de la pêche du dessert » aidé d’un nain de jardin. Le garçon est très impatient de voir son arbre pousser car, avec ses amis il pourra, « faire une cabane dans les branches [et] des couronnes de fleurs. C’est joli les fleurs de pêcher ! » Mais Sofian a beau revenir tous les jours, « dépos[er] deux billes, sa gomme et une plume » pour que l’arbre ne s’ennuie pas ou faire un dessin pour que la jeune ramification ne prenne pas peur, rien n’y fait, l’arbre ne pousse pas, comme s’il n’était pas encore prêt.



Ses amis, vite déçus, se moquent de lui et vont cueillir des branches de houx. Sofian et si triste et désemparé, croyant son arbre ne poussera jamais, qu’il laisse ses larmes couler longtemps en s’endormant. Et c’est alors que l’incroyable se produit :



« […] caressée par cette drôle de pluie,

une petite tige surgit de terre.

Elle n’est pas du tout comme les géants du jardin,

elle ne port ni feuilles ni fleurs,

mais elle vient chatouiller la joue de Sofian. »




Ce livre, évoquant l’apprentissage de la vie et du temps qu’il faut pour grandir par le biais d’un arbre, est très original de par les matériaux utilisés pour son illustration. En effet, Aline Bureau a utilisé de l’écorce pour support de ses travaux. Le résultat donne des dessins à double aspect : la profondeur du dessin lui-même qui laisse largement apparaître les "veines" de l’écorce.



Le fond et la forme se rejoignent naturellement. De surcroît, le format de cet album (21x35,3cm) évoque facilement la hauteur d’un arbre. Les teintes automnales sont également à signaler puisqu’elles rappellent les couleurs des branches, des feuilles et de l’écorce.



Je ne saurai clore cet article sans souligner les différents points de vues utilisés pour représenter le petit garçon qui est tantôt très grand (par rapport à son arbre), tantôt très petit (par rapport aux autres arbres) et parfois de taille égal au nain de jardin qui l’accompagne pratiquement tout au long de l’album. Ces différents aspects visuels expriment peut-être la subjectivité du qualitatif " grand " puisque l’enfant est toujours entouré de choses plus grandes ou plus petites que lui.

Magali Turquin

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