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Date de publication
Age-cible

Les parents de Mélie

Roman
à partir de 13 ans
: 2748507231
10.00
euros

L'avis de Ricochet

Quelle drôle d’enfance que celle de Mélie ! Elle a une mère, tantôt « rose » et aimable tantôt « noire » et horriblement méchante. Son père est bien gentil mais tellement inexistant que la petite fille vit un cauchemar. Elle est parfois terrorisée et souvent terriblement seule. Partager un tel secret n’est pas facile. Qui pourrait croire que sa mère la déteste, l’envoie sans raison dans une maison de santé pendant les vacances, et l’accuse de tous les maux ? Il n’y a que son père qui assiste, impuissant, à cette situation. Malheureux lui-même, il n’aura pas la force de faire face et se suicidera pour s’éloigner de « la source toxique ». Une fois Mélie partie de la maison, son père « était devenu l’unique souffre-douleur. » Devenue adulte, Mélie qui a pu s’en sortir grâce à une psychologue, revoit son enfance et la place occupée par son père. Les souvenirs affluent au lendemain du suicide et avec eux les interrogations. Corinne Albaut accorde autant de place à la Mélie enfant qu’à la Mélie grande et indépendante. Le personnage tente d’apprendre la vérité sur les raisons de cette souffrance familiale, nous offrant ses réflexions avec un certain calme. Un récit hanté par une douleur étouffé respectant une complexité des sentiments.

Pascale Pineau



Seconde critique:
La première partie Mal à ma mère a été publiée en 2002 sous le pseudonyme Clara Vidal. On y découvrait la lente destruction de Mélie par une mère haineuse et venimeuse. La fin se terminait sur une lueur d’espoir, laissant Mélie aux mains d’une psychothérapeute.
La présente édition est augmentée d’une seconde partie Paix à mon père. Quelques années plus tard, Mélie revient au domicile parental, juste après le suicide de son père. Elle le veille toute la nuit, se penche sur leur passé et tente une réconciliation. Ce père qui a été défaitiste, lâche, absent mais qui a cependant su installer, à travers la musique, une complicité avec sa fille, lui offrant ainsi les seules lueurs de son enfance.
Un texte dur, très dur, qui dépeint les mécanismes de la maltraitance psychologique mais révèle aussi la force et l’humanité possible des victimes, malgré tout.

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