Les sang-d'argent

La menace des Sang-d'Argent se précise sur le petit monde des vampires new-yorkais de souche, les Sang-Bleu. Theodora Van Allen aidée de son ami humain Oliver mène l'enquête pour déterminer qui s’est infiltré parmi eux. Mais tout va trop vite, l'innocent se confond avec le traître, et même les vampires les plus expérimentés s'y laisseront prendre.
La série de Melissa de la Cruz fait dans le vampire chic et soft, présenté non plus comme une créature qui boit du sang pour vivre, mais surtout comme un être supérieur qui combat contre le mal, symbolisé par Lucifer. Le narrateur externe passe plus de temps à détailler les tenues de la mondaine Mimi Force qu'à raconter une maîtrise du goût de l’hémoglobine. On glisse d’un personnage à l’autre sans déterminer précisément de héros principal, et sans non plus voir émerger une ligne claire dans l’action. Plusieurs mystères sont en effet menés en parallèle, dans une nouvelle lutte des anges et archanges contre Lucifer. J’ai moyennement apprécié ce mélange décomplexé, brouillon, d’une superstition - les vampires - et de la religion catholique, et pas bien compris en quoi les Sang-Bleu valaient mieux que les Sang-d’Argent. Reste la plume acérée de Melissa de la Cruz, qui pourrait plaire aussi sans ces artifices compliqués.