Les Sept Pièces (le Livre du temps, tome 2)

A l’aide du livre du temps, d’une pierre sculptée et de pièces de monnaie trouées, le père de Sam voyage dans le temps. Il a pour l’instant disparu à l’époque de Vlad l’Empaleur, alias Dracula. Sam, aidé de sa cousine Lili, va essayer d’aller le retrouver. Mais il contrôle mal les déplacements historiques, et se retrouve ainsi successivement à Delphes, dans la Préhistoire, à Pompéi, à Chicago sous la prohibition… Il se rend compte aussi qu’un mystérieux individu tatoué cherche à le coincer. Enfin arrivé au château de Dracula, Sam délivre son père et récupère un bracelet censé remplacer la pierre sculptée et les pièces, et qui pourrait ressusciter sa mère, morte dans un accident de voiture.

Guillaume Prévost est professeur d’histoire, et on aimerait bien suivre ses cours ! La maîtrise des contextes historiques est sensible, complètement intégrée dans la narration, Lili jouant le rôle de la bonne élève par rapport au narrateur Sam plus ancré dans l’action. Car les rebondissements ne manquent pas et on suit avec beaucoup de plaisir les tribulations des héros rythmées par les changements d’époques, le morceau de bravoure se faisant attendre dans les dernières pages (les vampires, c’est toujours croustillant…). L’enquête est compliquée dans le sens où l’on se perd dans les diverses manières de voyager dans le temps : pierre et pièces, mais aussi livre indispensable, possibilité d’un signe égyptien, bracelet… C’est parfois un peu agaçant. Le mystérieux inconnu l’est peut-être trop, on a eu le temps de l’oublier entre deux de ses manifestations. Mais ces petites difficultés mises de côté, Le Livre du temps sort du lot des trilogies fantastiques classiques ; les personnages crédibles et assez conventionnels gagnent en profondeur grâce à quelques imbrications familiales et sentimentales entre les époques. L’écriture est solide et cependant toujours vivante, ne craignant pas les onomatopées, les exclamations au sein d’un vocabulaire riche. De l’aventure et du suspens avant tout, l’histoire en prime, par petites touches intelligentes qui ne s’imposent pas : on en redemande.