Les yeux qui chantent

Une grand-mère décède. Deux petits-enfants s’inventent une histoire pour avancer dans la vie et laisser la mort derrière eux. Grand-Ma imaginait elle-même tellement d’histoires pour rendre la réalité plus attrayante que William et Violette ont déjà plein d’éléments à leur disposition. Il suffit d’un petit rien - en l’occurrence un frelon qui passe – pour que l’aventure démarre. Violette prend l’insecte pour sa grand-mère. Alors, quand la petite fille veut enterrer le frelon dans la forêt, William suit. « Je pourrais la forcer à faire demi-tour. Tout lui expliquer. Que la vie c’est vivre et la mort c’est mourir, ce genre de truc. »  pense le grand frère, qui n’a que treize ans et encore le temps de vivre dans le monde des adultes, où le rêve et l’imagination n’ont guère de place. Dans ce court roman, ce sont les deux enfants qui occupent tout le décor. Les parents sont en dehors de cette histoire. Seule l’aventure de William et Violette compte, seul ce moment d’évasion est important. Jouer à, faire comme si…tout un art qui permet à Violette d’esquisser un sourire, le sourire des vivants.