Ma Meilleure amie

Alice et Perla, 10 ans, sont les meilleures amies du monde depuis la naissance malgré leurs différences extrêmes : Alice est une coquette petite fille modèle, Perla un garçon manqué. Le drame survient quand la famille d’Alice déménage en Ecosse. Perla est inconsolable, et… insupportable. Surtout lorsqu’elle comprend qu’Alice semble très bien s’entendre avec Flora, une fille de sa nouvelle école. Heureusement, Perla a son grand-père et son ami Biscuit pour la soutenir. La petite fille comprend qu’on peut avoir des amis au quotidien et une meilleure amie au lointain.

La narratrice Perla est attachante et on vit avec elle ses déboires. Un peu peste, elle est en même temps lucide sur ses défauts. Elle a parfois des moments de découragements, où elle pense qu’elle ne peut pas être aimée parce que trop brouillonne, trop bruyante… Ses relations avec sa mère sont difficiles, et c’est avec son grand-père et son père qu’elle s’accepte le mieux. Ses frères aînés sont également très présents. Je n’ai pas trop compris pourquoi l’auteur s’obstine à en faire une gourmande incorrigible de bonbons et gâteaux, peut-être pour signaler que la nourriture est une forme de compensation pour qui ne sent pas toujours bien avec soi-même ? Ma meilleure amie, desservi par un titre et une couverture « gnangnan » (même s’il est vrai qu’il est plutôt destiné à des filles…), est un beau petit roman sur l’apprentissage de la séparation, et donc de la vie. Les nombreuses illustrations noir et blanc de Nick Sharratt, rondes et un peu enfantines, insérées dans le corps du texte, sont assez amusantes. Elles sont surtout en parfait accord avec l’univers de l’auteur centré sur les problèmes finalement pas si graves des pré-ados dans les pays occidentaux (relations, amours…).