Ma mère est une forêt

Entrons à pas de souris au sein des pages de cet album. De vastes forêts nous y attendent. Les arbres s’étalent sur les pages blanches, les petits animaux se nichent et se blottissent. Nous, lecteur attentif et silencieux, nous arrivons comme un invité pour explorer l’intimité d’une famille d’oiseaux ou la chaleur d’un terrier. Tout semble calme et apaisé. Parfois, les mots sont absents, laissant la douceur des illustrations envahir tout l’espace disponible. D’autres fois, ils viennent ajouter une jolie musicalité poétique et les pages s’enveloppent d’une douceur qui nous berce. Le voyage se poursuit et le temps qui passe semble palpable au fil des pages qui se tournent. Traversant ainsi le livre, les saisons et la forêt, le lecteur participe à un voyage tout en délicatesse et en poésie. De plus en plus, la forêt devient alors une confidente et les animaux prennent davantage de place. Et puis, vient le dénouement, moment où la symbolique de la lecture apparait.

Qu’il est doux et paisible de lire et relire cette douce promenade proposée par cet album ! Voilà une apaisante lecture, à savourer indéfiniment.