Minuscule, la vallée des fourmis perdues

Un couple pique-nique dans la forêt. Il doit partir précipitamment : les insectes à l'affût n'attendaient qu'une telle aubaine, et c'est une véritable procession alimentaire qui se met en place. Tout juste née, une coccinelle se brise l'aile et tombe en plein dans une boîte à sucres, déjà repérée par les fourmis noires. Les laborieuses emmènent la boîte jusque chez elles, sans savoir que la coccinelle est coincée dedans... Finalement, c'est un mal pour un bien : en chemin, elles rencontrent leurs ennemis, les fourmis rouges, et la petite coccinelle va jouer un rôle crucial dans la défense du butin et de la maisonnée de ses nouvelles amies.

Le film est une réussite, entre superbes images de synthèse et absence quasi-totale d'anthropomorphisme, juste ces grands yeux étonnés... Le livre, raconté par Gudule, est une belle introduction qui suit fidèlement le fil du scénario. L'histoire se déroule simplement, faite de rebondissements non digressifs et de temps de sympathie implicite. L'action est suffisamment intense pour ce tout petit monde, et la narration se fait discrète, ou plutôt s'adapte à la hauteur de ces insectes et de leurs émotions tournées vers la survie. Un seul regret concerne certains mots, peut-être un peu compliqués pour les jeunes lecteurs auxquels l'album s'adresse. A lire à voix haute et bien accompagné, à feuilleter sans réserve, à regarder dans toutes ses versions : vous n'écraserez plus jamais une petite fourmi !