Molly Moon et le maharadjah

Après avoir découvert son don d’hypnotiseuse, puis sa faculté à arrêter le temps, Molly Moon va se déplacer dans le temps. C’est d’abord kidnappée par un maharadjah du XIXème siècle qu’elle fait ses premiers pas entre les siècles. Mais rapidement, elle apprend à utiliser les cristaux nécessaires. Elle va pouvoir alors, avec l’aide de Rocky, contrer l’ignoble Waqt qui cherche à la détruire dans son enfance. De multiples allers et venues plus tard, elle réintègre saine et sauve son époque, et se réconcilie avec sa mère et son père.

Véritable succès auprès des jeunes, Molly Moon est une pré-ado dégourdie et attachante, qui adore sa chienne Pétula et recherche désespérément l’amour de sa mère. Il n’y a rien à redire sur le personnage bien campé et ceux qui l’entourent, mais plutôt sur l’histoire, très longue. L’auteur s’enlise avec les déplacements dans le temps, répétitifs jusqu’à la nausée. La duplication des Molly à différents âges entraîne toute une série de réflexions sur l’avant et l’après qui peuvent complètement freiner une lecture plaisir. Toute l’action tourne autour des voyages dans le temps et elle finit par manquer d’un peu de chair, de quelques aventures annexes qui pimenteraient l’ensemble. De même, l’Inde et tout l’exotisme qu’elle draine ne sont pas vraiment exploités, dommage… Je n’ai pas lu les précédents tomes de cette trilogie, celui-ci, le dernier, se comprend de manière autonome, grâce à quelques rappels par le narrateur omniscient. La langue est correcte, vivante, le rythme dynamique incite à tourner la page. Molly Moon et le maharadjah m’a laissé une impression en demi-teinte, la sensation d’un ouvrage pas raté mais inabouti.