Opération Typhon (Les Aventuriers du cercle, livre II)

Pris dans un typhon, le navire de recherche de l’oncle de Doug et Rebecca, l’Expedient, échoue tant bien que mal sur une île où deux transfuges mal intentionnés du Cercle du Savoir ont établi leur base. Cachés, nos héros comprennent que leurs ennemis ont mis au point un gyrolabe géant capable de produire des quantités phénoménales d’énergie. Et pas sans danger… Sauvés in extremis, nos héros vont poursuivre en Chine leurs recherches des parents de Doug, qui, semble-t-il, ont été écartés car ils en savaient trop à propos d’une antique cité, matrice du Cercle.

Extraits de journaux, encadrés, explications dans les marges, cartes en couleurs qui se déplient, dessins de Doug… L’imagination débordante de Joshua Mowll ne se dément pas ! C’est très plaisant, d’autant plus que l’auteur ne se contente pas de l’effet visuel et faussement scientifique bluffant : la narration se diversifie entre le journal de Rebecca et le simple récit au passé simple, le vocabulaire est riche, et surtout, l’épisode assume une nouvelle fois avec bonheur le genre du roman d’aventures. Nos héros font encore montre d’un peu plus de sentiments : l’oncle flirte en se querellant avec la jolie aviatrice Liberty da Vine, Doug et Rebecca, désormais accompagnés des jeunes Chinois d’une société amie du Cercle, font l’apprentissage de l’amitié. Les relations, hautes en couleurs, se vivent la plupart du temps sur le mode de l’humour, de façon à ne jamais prendre le pas sur l’action. Et les rebondissements déjà nombreux sont démultipliés par le fait que les personnages évoluent en petits groupes. On pourra trouver que le frère et la sœur trouvent un peu facilement un secret séculaire sur lequel nombre d’adultes se sont cassés les dents, se demander avec un peu d’inquiétude ce que l’auteur va faire de l’idée assez rabattue et compliquée d’une antique cité à découvrir… Mais peu importe face au plaisir de se laisser emporter dans un « typhon » d’événements, et de retomber sur ses pieds dans les dernières pages. Vivement le troisième tome, en espérant qu’il gardera cette inventivité sans devenir incompréhensible.