Penelope Green (T. 4). La tiare de Nefertiti

Toujours enthousiaste, Penelope se réjouit à l’idée de se rendre en Egypte pour son journal, à la demande d’une archéologue richissime et douée qui aurait trouvé la tiare de la reine Néfertiti. Bien évidemment, Cyprien sera du voyage, en tant qu’assistant et peut-être amoureux. Le nom de l’égyptologue réveille également des souvenirs enfouis dans l’inconscient du jeune homme, qui a tout oublié de son enfance. Bref, entre un trésor convoité par des méchants, une nouvelle culture à découvrir, un passé à retrouver et une romance à inventer, ce voyage promet d’être mouvementé !

Sans doute encore plus que la Chine, l’Egypte possède un pouvoir fascinant sur le lecteur. Documentée par la plume alerte de Béatrice Bottet, l’aventure de Penelope fait à la fois frémir et fantasmer : cité d’Akhenaton, chameaux de course, rapt de Cyprien, trafic de trésors archéologiques, cimetière où vivent des miséreux et hôtels anglais huppés. Un portrait de l’Egypte coloniale se dessine avec force, et peut être pas assez de dénonciation ; mais ce n’est pas le propos, Penelope enquête sur la condition féminine. Rien que pour cette part de rêve, on adorera ce quatrième tome relevé.
Et puis -enfin !- la relation entre Penelope et Cyprien avance. Déjà, le jeune assistant se rappelle ses origines sous l’œil gourmand du lecteur. Il est bien né, tant mieux : même si Penelope se moque du qu’en dira-t-on, la relation en devient acceptable. Comme portée par la sensualité mystérieuse de Néfertiti, et sous la pression de dangers mortels, Penelope ose avouer ses sentiments à son acolyte et s’en trouve bien heureuse. Que va faire l’auteure de cette nouvelle donne ? A suivre au bout du monde après une pause londonienne, bien sûr !