La nuit, dans un orphelinat désaffecté, quatre petites filles racontent des histoires effrayantes, pour peut-être réussir à quitter cet endroit maudit. Anne prend la parole : Mandy est une lycéenne sans problèmes jusqu’au décès de Nicki, une fille de l’établissement. Au même moment, Mandy rompt avec son petit ami et entame une correspondance avec un mystérieux internaute qui habite la même ville. Face à la photo du beau jeune homme, elle s’imagine amoureuse. Mais peu à peu, des petits indices fissurent le rêve, et la photo montre un garçon vieillissant, de plus en plus grimaçant. Mandy ne veut pas prendre cette image pour autre chose qu’un logiciel pirate…
Une nouvelle collection jeunesse aux célèbres éditions policières du Masque, cela promettait… Le résultat est décevant. Il s’agit simplement de la traduction d’une série de deux auteurs américains publiés chez HarperCollins : des romans fantastiques et d’épouvante, à la façon des Chair de Poule, ou plus près de nous, des Midnight Library de Nathan. Oui, on frissonne, oui, on veut savoir le mot de la fin, mais oui encore, les ficelles et le plaisir sont grossiers. Un narrateur externe, des personnages typés, des situations rythmées par les nécessités de l’effet d’attente, des passages en italique inquiétants : un air de déjà-vu plane à tous les niveaux sur cette aventure oubliée aussi vite que lue. Le cadre de l’orphelinat, assez intéressant, n’est jamais relayé au milieu de l’histoire, et ne génère donc pas l’envie de suivre la série. Où est la ligne éditoriale de MsK ?

Sophie Pilaire