Pikkuhenki, la petite sorcière

« Il y a bien longtemps, dans un pays très loin d'ici, vivait une sorcière tellement petite qu'elle habitait sous un grain de sable. » Nous voilà plongés dès la première page dans un conte merveilleux, une épopée comme on les aime avec les bons et les méchants, les bourreaux et les victimes, le roi tyrannique et despotique et le peuple opprimé et affamé.

Pikkuhenki, sorcière minuscule, plus petite qu'une particule de poussière, vit seule et recluse dans le royaume nordique sur lequel règne le plus tyrannique et abject des rois. Personne ne la connaît, personne ne l'a jamais vue, car personne ne la remarque. Si Pikkuhenki a parfaitement conscience d'appartenir au monde de la sorcellerie, elle ignore tout de ses pouvoirs, ne les ayant jamais testés. Pourrait-elle être la sorcière la plus puissante du royaume, la plus maléfique ? Mais Pikkuhenki si petite, si calme et si intelligente souhaite-t-elle vraiment répandre le mal autour d'elle ou préfère-t-elle venir en aide aux êtres qu'elle rencontre ?

Pour le savoir, il lui faudra sillonner le royaume, partir à la découverte du monde, tenter des expériences… À commencer par s'immiscer dans les pensées d'un chien retenu attaché par une chaîne dans une cour de ferme : « "Libère-toi", lui dit-elle et les pensées du chien furent obligées de libérer l'animal ». Plus tard, lorsqu'elle aperçoit sur la place du village un amuseur public qui retient en captivité un ours et le contraint à se donner en spectacle au rythme de la musique, Pikkuhenki le libère un instant du joug de son maître. Mais son plus grand combat contre les injustices naîtra d'une rencontre avec Iwan, petit garçon abandonné et malheureux, dont elle fera le porte-parole de la révolte du peuple contre l'infâme tyran qui les opprime tous. Et c'est ainsi que chacun retrouvera sa liberté.

Mais, Pikkuhenki est-elle vraiment une sorcière ? Ne serait-elle pas plutôt une fée dont la mission est de redonner espoir, bonheur et liberté à tous ceux qu'elle croise ?