Pourvu que tu m'aimes

La sœur aînée de Mathilde est décédée mais sa cadette ne la pleure pas. En effet, la narratrice n’aimait pas la belle et talentueuse Clara, championne d’équitation et lectrice de romans à l’eau de rose. Elle ne peut s’en ouvrir qu’auprès de Mina, sa grand-mère, qui semble elle-même porter un lourd secret.
Les secrets de famille et leurs conséquences à travers les générations : une thématique largement exploitée en littérature jeunesse, ici intelligemment restreinte à un drame intime – aucun lien avec la grande Histoire. L’inavouable niché dans le passé se dénouera grâce aux nouvelles générations, tandis que la culpabilité de Mathilde s’apaisera en écho. Ne pas aimer un membre de sa famille est un tabou lui original, que Viviane Campomar exploite avec une certaine virtuosité dans la complexité. Le titre et la couverture rendent mal compte de la véritable nature de ce roman des sentiments tus qui empoisonnent les vies.