Promenons-nous avec Balthazar (t. 2). Yéti y es-tu...

Balthazar et son doudou Pépin vont ramasser des châtaignes. Balthazar propose de chanter, sans se douter que ses paroles vont devenir réalité...

Des grandes illustrations à l'aquarelle, classiques, occupent la page entière : paysages verdoyants auxquels succèdent la tempête noire, fleurs chamarrées dans la maison de la grand-mère... Les héros fort mignons détonnent malgré tout : Balthazar porte une jupette et des oreilles d'âne (ou de lapin ?), la peluche Pépin est tout à fait vivante. Sur cette fantaise, le texte apparaît à son tour attendu : phrases descriptives de situations simples, actions relayées par des bruits de la nature – bien vus, les onomatopées incitent à la lecture à voix haute. Mais vient la comptine que Balthazar et Pépin chantent à tour de rôle, le fameux « promenons-nous dans le bois » revisité avec... un yéti campagnard. La tension monte au fur et à mesure que la ritournelle avance, les rencontres se multiplient dans l'esprit d'une randonnée. Et puis la fin renverse les usages en inventant un monstre gentil, et en prenant au pied de la lettre les paroles de la chansonnette. Balthazar est le petit héros d'une série pédagogique à la base, d'inspiration Montessori. Il ne s'agit pas de révolutionner, mais de doucement décaler, et l'objectif est atteint.