Qui a volé la marionnette ?

Samuel Zengler est policier à Genève. Avec sa fille Léna, il enquête officieusement sur le vol d’une marionnette au Centre Paul Klee de Berne. Des pistes les mènent sur les traces de faux chez un antiquaire, d’un expert très sûr de lui, puis dans un jeu de cache-cache près de l’aéroport Genève. Ils sont alors kidnappés par le voleur, amateur fou qu’ils assomment.

Originalité de ce petit roman policier, le narrateur est Samuel Zengler, un adulte, alors que Léna, jeune adolescente bougonne baladée entre ses deux parents, était toute désignée pour remplir ce rôle. On s’identifie alors par le biais de l’humour dont il ne manque pas à notre anti-héros ordinaire, homme simple dépassé par deux femmes, son épouse et sa fille, et des collègues parfois peu amènes (« Mon ignorance devait faire peine à voir. Mais personne ne me l’a fait remarquer. », p. 44). Davantage que l’enquête pas très vraisemblable, on appréciera alors l’aspect psychologique du récit, les tribulations familiales vues sous un angle masculin. Et bien sûr, la découverte de Paul Klee, dont le poème « Voyage au pays de la meilleure connaissance » sert de fil directeur plus ou moins heureux à l’intrigue (je n’ai pas compris la logique du parcours fléché à l’aéroport, mais bon). Il manque peut-être un petit dossier final sur l’artiste ?