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Date de publication
Age-cible

Seuls dans la ville : entre 9H et 10H30

Roman
à partir de 11 ans
: 9782748510935
13.90
euros

L'avis de Ricochet

Si madame Darlène, professeure de français, n’avait pas un jour proposé à ses élèves de première un exercice d’écriture hors des sentiers battus, rien ne serait arrivé et maître Marideau, le notaire, aurait continué son petit manège …
Le sujet donné par l’enseignante inventive est le suivant : « Postez-vous seul(e) à un endroit du centre-ville entre 9 heures et 10h30, et écrivez ce que vous voyez ou ce que cela vous inspire. La forme est libre : description, fiction poésie … »
Les 24 élèves s’exécutent, avec plus ou moins d’enthousiasme, et rendent donc 24 copies, au style et à l’inspiration très variés.
Mais ce jour-là, dans la matinée, le notaire, maître Marideau, est assassiné, et son corps retrouvé dans une Mercedes bleue au cœur de la ville. L’enquête menée par la police n’avance guère. Erwan et Cassandre, élèves de première, entament une enquête parallèle. Ils épluchent toutes les copies de leurs camarades pour y trouver des indices. Ils repèrent quelques constantes : femmes rousses mystérieuses, homme au costume clair, cravate rouge, enveloppe kraft volumineuse …
Après sa trilogie de SF, Méto, récompensée par de nombreux prix, Yves Grevet s’essaye à un autre genre littéraire, le roman à énigmes. Son idée de départ : utiliser des copies d’élèves de première pour résoudre une enquête criminelle, est excellente et originale. Le lecteur s’amuse franchement à lire tous ces textes, proposés intégralement, assortis des commentaires pas toujours indulgents de l’enseignante. Ils révèlent en outre différentes facettes et préoccupations adolescentes. Le lecteur peut aussi participer à l’enquête d’Erwan et de son amie Cassandre, en scrutant soigneusement les 24 copies. Le récit est enlevé et bien mené. Les lycéens ont la part belle dans ce récit, et ne manquent pas ni d’épaisseur ni d’intérêt. La seule réserve que l’on pourrait faire concerne les dialogues, la manière de parler de ces lycéens, qui reste trop littéraire et ne reflète pas vraiment leur langage imagé.
Mais Seuls dans la ville procure un joli bonheur de lecture, auprès duquel il ne faut pas passer.

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