Sous ma couverture vit un kangourou

Après Sous ma couverture vit un ours blanc et Sous ma couverture vit une tortue, voici Sous ma couverture vit un kangourou ! Le principe est le même : montrer comment un enfant apprivoise une peluche, un animal domestique, pour en faire à la fois son confident, son consolateur de gros chagrins, son compagnon de petites bêtises, son assureur de confiance en soi, et surtout son déclencheur de rêveries farfelues. Le kangourou nous propulse ainsi dans l'univers du cirque et s'improvise musicien, magicien... Mais ce qui distingue le kangourou des autres doudous, c'est sa poche ventrale. On s'y glisse, l'animal bondit, et en avant les folies sur les toits de New-York ! Le final inévitable de toutes ces aventures reste bien évidemment le lit douillet...

Pris indépendamment, l'album séduit par ses images pleine page colorées aux détails facétieux, son récit rempli d'allitérations et d’assonances qu'il faut absolument dérouler à voix haute, et sa vision tellement juste du monde intérieur d'un petit garçon. Pris en série, il plaît par la diversité de ses personnages (la petite fille, le rouquinet, l'afro-américain...) et de ses lieux. Ici, on dépasse clairement la chambre pour investir un New-York tel que, encore une fois, on l'imagine volontiers, entre gratte-ciels, hamburgers et super-héros. De fait, il n'y a pas d'effet de redite, et on attend la nouvelle collaboration de Marcus Malte et Aurélie Guillerey, dont les qualités d'auteur et d'illustrateur, a priori dissemblables, se complètent ici parfaitement !