Tous les soirs du monde

« C’est l’heure. » Quand ces mots tombent, tous les enfants savent ce que cela veut dire et ce qu’il faut faire : enfiler son pyjama, se brosser les dents, aller au lit et affronter le monde terrible des ombres de la nuit. Pour Simon, la plongée dans les replis du sommeil se fait toujours en douceur lorsque son papa est là, à ses côtés, pour lui raconter des histoires. Tous les soirs, Simon s’endort en effectuant un voyage imaginaire. C’est par le toucher, la parole et la mise en place d’un rituel rassurant que le papa de Simon réussit à dédramatiser le moment où il faut sombrer dans les bras de Morphée. Pour commencer, il pose ses mains sur les pieds du jeune garçon et prononce une formule magique destinée à endormir les animaux de la savane, il place ensuite ses mains au niveau des genoux pour endormir les habitants des fonds marins…petit à petit les mains remontent ainsi jusqu’à la tête de l’enfant, qui à ce stade-là, a déjà fermé les yeux. L’histoire et la mise en page de cet album présentent une petite note originale. La position figée de Simon en état de somnolence contraste avec le grand tourbillon entraînant les animaux dans les mystères de la nuit. Un bel ouvrage qui exploite les différentes couleurs, des plus froides aux plus chaudes, et met l’accent sur la forte complicité qui unit un père à son fils.