Tout sur Rachel

Rachel est triplement heureuse : elle a découvert qu’elle avait les mêmes dons de sorcellerie que sa sœur et sa mère, elle part dans un camp de vacances pour jeunes gens riches tout l’été, et elle va y retrouver le beau Raf. Rapidement, ça dégénère : des manifestations intempestives de magie l’empêchent d’embrasser celui qu’elle aime. Mais est-ce vraiment elle qui contrôle mal ses pouvoirs tout neufs ? Une autre sorcière ne se baladerait-elle pas dans le camp ?
Sarah Mlynowski tient sur la longueur le ton vif et piquant de sa série. Ca se lit à peu près aussi vite que ça s’oublie, mais les jeunes filles en mal de lectures d’été y trouveront plus que leur compte. Mêlant une atmosphère « fashion » au monde des pouvoirs magiques, l’auteur obtient une famille de trois sorcières new-yorkaises futiles, légères et gaffeuses, délicieusement agaçantes. L’intrigue étant presque complètement prévisible, ce sont les dialogues incisifs, les monologues intérieurs tordus de la narratrice Rachel qui maintiennent – très bien - l’intérêt. La petite sœur Miri, discrète et préoccupée par la faim dans le monde, est de loin le plus sérieux des personnages, contrepoint à l’insouciance de Rachel. Dans ce troisième tome, Rachel se révèlera malgré tout plus réfléchie : elle apprendra à apprécier sa famille, elle-même, elle comprendra que beauté et richesse ne font pas forcément le bonheur. On lui fait confiance pour être de nouveau complètement insatisfaite au prochain roman.