Ce roman, qui s'adresse aux enfants dès 11 ans, retrace le parcours d'une famille ukrainienne, du début du conflit (24 janvier 2022) jusqu'à leur arrivée, une poignée de semaines plus tard, sur le territoire français. Après le temps de sidération provoqué par l'annonce du début de la guerre, la famille de Nastja n'a pas d'autres choix que de quitter sa ville, première cible des missiles russes. C'est dans une voiture que s'entassent père, mère, grand-mère – qui passe son temps à chanter des comptines françaises ( !) – et chat, laissant derrière eux la grande sœur fraichement mariée et engagée dans l'armée ainsi que la tante (spécialiste en cocktails molotov). Cette fuite en avant donne lieu à différentes rencontres, touchantes, émouvantes, humaines...

Cette histoire s'inspire d'un carnet de croquis d'une élève ukrainienne croisée lors d'une rencontre scolaire, apprend-on des notes de l'auteur. Si l'inspiration est là, le résultat n'est pas tout à fait à la hauteur de ce qu'on peut attendre d'un récit de guerre. Dès les premières pages, l'émotion a de la peine à se frayer un chemin dans ce roman pourtant bien écrit. La principale raison vient de l'absence ou presque de tension, de véritable danger, d'intrigue qui nous pousseraient à tourner les pages pour connaître la suite. Le choix de faire chanter un répertoire de comptines françaises à la grand-mère ukrainienne n'aide pas non plus à retenir l'attention, au contraire. Si l'idée d'offrir aux jeunes lecteurs un roman sur ce sujet est bonne, ce récit peine à convaincre. Dommage.

Emmanuelle Pelot

Présentation par l'éditeur

Le 24 février, c’était le jour du mariage de ma soeur. Un jour à faire la fête… sauf qu’au même moment, Vlad-le-Mauvais, donnait à son armée l’ordre de nous envahir.
La guerre venait de commencer.
Quelques heures plus tard, les bombes des “Orques” s’abattaient sur la ville.
Alors avec les parents on a tout abandonné et on est partis sur les routes. La vieille Babusja qui perd la tête nous accompagnait, sans oublier Zaku, mon chat et l’énorme contrebasse de maman.
On était des milliers à fuir la guerre.
Mais pour aller où ?…