Trahison royale (Les Confidences de Calypso, tome 2)

La Californienne Calypso entame mal sa deuxième année dans son chic pensionnat anglais : ses meilleures amies semblent l’avoir oubliée, elle papillonne dangereusement entre Billy et Freddie et elle n’ira pas au bal qu’elle souhaitait tant. Son moral baisse encore plus quand elle soupçonne ses deux soupirants de la tromper. Les trimestres passent, ponctués par les menus incidents de la vie quotidienne de ces riches écolières (lapin souffrant d’une boucle d’oreille trop lourde…). En dénouant in extremis une énigme liée à la carte SIM de son téléphone portable, Calypso retrouve le sourire et les bras du prince Freddie.

Après un premier tome centré sur l’univers quasi-irréel des riches petites « filles à papa », Tyne O’Connell relègue ce thème au rang de contexte pour laisser place à plus de psychologie. La narratrice Calypso apparaît comme une jeune adolescente torturée, prise dans des questions aussi importantes à son âge que l’amitié et l’amour, mais prompte à les oublier pour s’amuser. La mort de la mère d’une des filles introduit un élément dramatique plutôt intéressant même si évident : être riche n’épargne aucunement la souffrance affective. Le ton est vif et l’humour nettement plus corrosif (« - Grrrr ! C’est toujours la même chose avec les gens de votre espèce et leurs pauvres diplômes d’université de seconde zone ! Vous supposez trop. », p. 226). (Uniquement ?) Pour cela, Trahison royale se lit aisément et on pardonne à l’auteur une intrigue assez peu convaincante – cette histoire de carte SIM est assez obscure – et la dernière vingtaine de pages enlisée dans un bal de conte de fées.