Dans une ville grise, de part et d’autre d’une rue, deux hautes maisons, deux fenêtres. A gauche, une femme ; à droite, un homme. Par le jeu des fenêtres, les deux personnages jouent une petite comédie amoureuse de séduction. Chasse aux papillons, pêche à l’épuisette ou à la ligne ; dans les airs, au bord de l’eau, la conversation amoureuse, insolite, se déploie et mélange le chaud, le froid. Les amoureux sont seuls au monde, ils apparaissent, disparaissent dans le décor de leurs petites maisons jusqu’à l’évidence du lien qui les unit sous la forme d’une arche de verdure qui transforme la triste réalité en jardin fantastique.

Une mise en œuvre surprenante pour rendre sensibles les élans du cœur sans « expliquer » : les moyens utilisés, photos montage, collage ont une modernité que dément la platitude des maisons de banlieue vieillottes, façon de dire que l’amour transcende la triste réalité ? Images insolites, discours incongrus, l’amour se décline sur le mode fantasque. Une invitation au voyage en douce compagnie, pour le plaisir du jeu et du rêve.

Danielle Bertrand

Présentation par l'éditeur

Lui préfère le froid de l'été. Elle ne mange des pêches que le noyau, parce le reste c'est trop facile, et connaît une chanson qui dure trois quarts d'heure.

Finiront-ils par se rencontrer ?