Une journée à la ferme

Papa, Maman et leurs trois enfants vont passer une journée à la ferme. Nous les suivons depuis le moment où ils se préparent avec bottes et blouson, jusqu’à leur au revoir à la fermière. Entre les eux, méthodiquement, chaque chapitre se décompose en deux temps : d’abord un tableau d’ensemble puis un imagier classique avec représentation graphique et noms accolés. On visite ainsi la mare aux canards, le poulailler, le clapier, l’étable, le verger, la porcherie, et d’autres espaces dans cette ferme entre tradition – la traite manuelle de la vache est maintenant bien dépassée – et modernité – le petit garçon a envie de conduire le gros tracteur, ce qui semble plus actuel. Le vocabulaire de la ferme est bien développé, un peu trop parfois, pas toujours cohérent : figues et clémentines avoisinent pommes et poires dans le verger, pourquoi celles-là et pas d’autres ? Le lettrage, la mise en page sont clairs. Les personnages semblent heureux et curieux, l’harmonie règne, à peine une petite frayeur associée à la chèvre qui charge ou au cochon nauséabond pour troubler l’ordre familial. Nous sommes dans l’univers virtuel d’une ferme imaginaire, la fonction imagier pourra servir de support à des lectures adulte-enfants complices et au plaisir des mots qu’on découvre mais cet album n’échappe pas à une certaine mièvrerie.