Yoki le doudou. Le musée

Petit lapin blanc, Yoki est le doudou de la classe. Chaque fin de semaine, la maîtresse le prête à un enfant qui doit en prendre soin et le ramener le lundi en racontant ce qu'ils ont fait ensemble. Cette fois-ci, Maxime est désigné. Tout excité, il va emmener Yoki au musée avec ses parents. Pas à pas, la visite exhaustive de l'établissement est racontée : achat du ticket, file d'attente, tableaux de maîtres, gardien attentif dans un coin de la salle, grande galerie des sculptures, et enfin jeux pour les enfants (Maxime adore).

L'idée est évidemment d'initier les tout-petits pas vraiment à l'art, mais à la sortie culturelle. En comparaison avec d'autres titres de la série plus classiques (la piscine, l'anniversaire), l'originalité de la proposition réjouira l'adulte lecteur. Eu égard à l'âge du public visé, le traitement n'est que superficiel, mais déjà suffisant. Olivier Latyk insiste autant sur une qualité artistique entrevue par Maxime que sur tous les à-côtés de ce qui s'apparente à un événement. Libre à un enfant plus âgé de commencer à deviner les œuvres (Calder, Giacometti...).

En attendant, une carte postale achetée à la librairie du musée suffit à enchanter les petits héros. Le doudou se balade partout, sur la tête ou la poitrine de Maxime, grimpant sur une sculpture ou galopant à un bout de la salle. Illustré avec une grande simplicité ronde et un côté volontairement un peu statique de dessin d'enfant, l'ouvrage – et même la série – présente malgré tout un inconvénient : les personnages y sont des animaux, et, doudou (enfant) sur doudou (lapin), la surdose n'est pas lointaine...