Nathalie Lété
Nathalie Lété est née en 1964 à Orsay d'un père chinois et d'une mère tchèque allemande. On retrouve d'ailleurs cette double influence dans son travail où l'art asiatique et celui d'Europe de l'Est se mélangent au niveau visuel. Depuis sa plus tendre enfance, elle utilise tout ce qu'elle trouve pour créer et, aujourd'hui, elle tente de retrouver ce plaisir qu'elle éprouvait autrefois. Bien qu'intéressée par le dessin et les illustrations depuis toujours, elle ne pensait pas pouvoir en vivre et fit des études de langues jusqu'à 18 ans avant de rencontrer une voyante qui l'encouragea à faire ce qu'elle aimait. Dès lors, elle entama des études aux Beaux-Arts de Paris et à l'école des Arts Appliqués Duperré. Elle se fit d'abord connaître à travers le duo de "Mathias et Nathalie" produisant des décors expressionnistes en carton mais, après 10 ans de collaboration, elle abandonne le carton peint et fabrique un univers axé autour du jeu et de la poésie. Bien qu'elle travaille avec toutes
Nathalie Lété est née en 1964 à Orsay d'un père chinois et d'une mère tchèque allemande. On retrouve d'ailleurs cette double influence dans son travail où l'art asiatique et celui d'Europe de l'Est se mélangent au niveau visuel. Depuis sa plus tendre enfance, elle utilise tout ce qu'elle trouve pour créer et, aujourd'hui, elle tente de retrouver ce plaisir qu'elle éprouvait autrefois. Bien qu'intéressée par le dessin et les illustrations depuis toujours, elle ne pensait pas pouvoir en vivre et fit des études de langues jusqu'à 18 ans avant de rencontrer une voyante qui l'encouragea à faire ce qu'elle aimait. Dès lors, elle entama des études aux Beaux-Arts de Paris et à l'école des Arts Appliqués Duperré. Elle se fit d'abord connaître à travers le duo de "Mathias et Nathalie" produisant des décors expressionnistes en carton mais, après 10 ans de collaboration, elle abandonne le carton peint et fabrique un univers axé autour du jeu et de la poésie. Bien qu'elle travaille avec toutes sortes de matériaux, elle a une préférence pour le tissu, plus particulièrement cousu puis peint. Auteur impulsif, elle ne fait pas mûrir ses projets et entame un nouveau livre dès que l'idée lui en vient. Son travail est destiné aussi bien aux petits (format visuel) qu'aux adultes (jeux de mots) et elle a déjà réalisé une vingtaine d'expositions. Artiste international, ses œuvres sont également vendues au Japon par l'intermédiaire de son agent Jeu de paumes. Elle y est très appréciée et les Japonais lui permettent de vivre de son art : elle a déjà exposé une dizaine de fois au pays du soleil levant. Artiste indépendant, elle ne fait pas partie de la charte des illustrateurs, elle privilégie les petits éditeurs comme les éditions du Rouergue car elle aime les rapports humains. Auteur notamment de nombreux imagiers dont son préféré, Aïe (tiré à 500 exemplaires, commercialisé uniquement par l'éditeur (éditions le dernier cri) et la librairie Le regard moderne, dans le quartier latin.
Nathalie Lété vit actuellement à Evry avec son mari et ses deux enfants et ne fréquente que très rarement les salons du livre car elle se trouve beaucoup plus créative lorsqu'elle ne voit pas le travail des autres.
Analyse de l'œuvre :
Nathalie Lété est à la fois auteur et illustrateur. Elle crée des imagiers à l'intention des petits enfants (pour 5 ans et moins) tout en rédigeant des livres graphiques pour les adultes. De plus, la plupart de ses œuvres pour enfants sont émaillés de jeux de mots destinés aux adultes. Son travail s'adresse donc aux petits et tout petits avec ses visuels et le peu de texte qu'elle y associe, ainsi qu'aux adultes par ses travaux graphiques et ses jeux de mots.
Elle travaille sur grandeur réelle et ses œuvres ne subissent aucune réduction. Parfois, les illustrations ont été retravaillées avec la directrice artistique du Seuil, ce qui est le cas par exemple pour J'ai descendu dans mon jardin mais, pour les jeux de mots, elle s'est " amusée " toute seule à les inventer. Son style est reconnaissable notamment grâce à ses L en minuscules et aux majuscules accentuées que l'on retrouve dans tous ses ouvrages. Loin d'être volontaire, cette différence constitue un tic et elle forme ces lettres de manière automatique, elle dit que c'est " son écriture à elle ". Bien que sa matière préférée soit le tissu, plus particulièrement cousu puis peint, elle passe aisément du dessin à la peinture, de la céramique à la poupée cousue ou tricotée et son travail invite à la nostalgie nous rappelant de petits bouts d'enfance. A présent, Nathalie Lété souhaiterait créer de moins en moins d'histoires mais de plus en plus d'images et voudrait travailler en collaboration.
Aurélie Aguilera Moreno (étudiante en DUT métiers du livre à l’IUT Paris) 11/04/2005