Patric Rochedy
Avant j’étais berger, puis paysan éleveur.
A l’ancienne, comme on vit encore chez moi, en Cévennes.
Une vie de beauté, oui ! Celle du contact avec les bêtes et le monde : traire et fabriquer des fromages. Au jardin, faire pousser les carottes, le fenouil ou les tomates, cueillir la verveine et les cassis, ramasser les châtaignes, les pommes...C’est comme le conte, ça se partage !
Et puis malgré tout cela, voyager ! Grâce aux copains qui débarquent et me remplacent à la ferme pour que je parte et revienne leur raconter...
...Il y avait un chemin derrière la maison. Des gens passaient. Certains qui avaient soif s’arrêtaient, prenaient le temps, je leur parlais du pays, de ce qui leur était caché, pas par mauvaise vue mais par méconnaissance.
Je voulais que tout cela ils l’emportent comme provision de route, comme provision de coeur. Qu’un peu plus loin, ils saluent avec le sourire le voisin croisé.
Et puis un jour, il y a eu une voix... A la radio, avec Claude Villers, un type racontait
Avant j’étais berger, puis paysan éleveur.
A l’ancienne, comme on vit encore chez moi, en Cévennes.
Une vie de beauté, oui ! Celle du contact avec les bêtes et le monde : traire et fabriquer des fromages. Au jardin, faire pousser les carottes, le fenouil ou les tomates, cueillir la verveine et les cassis, ramasser les châtaignes, les pommes...C’est comme le conte, ça se partage !
Et puis malgré tout cela, voyager ! Grâce aux copains qui débarquent et me remplacent à la ferme pour que je parte et revienne leur raconter...
...Il y avait un chemin derrière la maison. Des gens passaient. Certains qui avaient soif s’arrêtaient, prenaient le temps, je leur parlais du pays, de ce qui leur était caché, pas par mauvaise vue mais par méconnaissance.
Je voulais que tout cela ils l’emportent comme provision de route, comme provision de coeur. Qu’un peu plus loin, ils saluent avec le sourire le voisin croisé.
Et puis un jour, il y a eu une voix... A la radio, avec Claude Villers, un type racontait des histoires. Des contes ! Henri Gougaud. Avec une langue, belle !!
De ces mots polis, lustrés, et frais à la fois. De ces histoires d’ici et d’ailleurs, de ces contes qui semblaient parfois venir d’ici et qui étaient de si loin...
Ça m’a donné envie. Je suis allé écouter des conteurs et j’ai dévoré des livres de contes et j’ai regardé le monde autrement.
Et ma vieille tante, au village qui décidait de me raconter sa vie, la vie, les gens. J’ai hérité.
Tout ça c’est comme un trésor, ça se partage. Patric Rochedy Conteur
Dans ce que je raconte il y a des histoires d’amour ; d’amour de la vie, des histoires de vie, de bêtes et de fleurs, de petites gens.
De ces vieilles histoires, tant contées jamais usées. Parfois amères, parfois douces.
J’essaye de garder une langue aux beaux mots, une langue qui chante. Les mots me sont musiques. J’aime en prendre soin pour les offrir comme la cuisine que je prépare aux amis de passage.