Oh ! si j'avais un dinosaure

Tous les enfants rêvent d’avoir un animal familier. Cela satisfait à la fois leurs désirs de protection et de puissance. Souvent les parents contrarient ce désir et la négociation se fait entre les différents possibles, chat, chien, lapin, hamster, acceptables par tous. Oh ! si j’avais un dinosaure présente un cas un peu différent puisque le héros narrateur part dans un délire de possession. Il sait qu’un dinosaure n’existe pas, et donc tout est marqué du sceau de l’impossible mais le rêve, lui, est possible. Quitter le prosaïsme du chat que l’on a ou du hamster en cage, voilà qui est amusant.

Avoir un dinosaure de la taille d’une maison, qu’est-ce que cela changerait ? Gabby Dawnay et Alex Barrow nous entraînent dans cette fantaisie. Domestiquer un dinosaure qui ne tient même pas dans la page, voilà qui est drôle ! Les auteurs mettent tout en œuvre pour rendre compte de cette énormité. L’écrit se glisse le long du corps de l’animal : c’est normal puisqu’il prend toute la place. Les tailles et perspectives sont changées, les voitures aplaties ; les arbres déracinés et les enfants adoreront la taille de l’étron laissé derrière lui par l’animal immense !

Une illustration claire aux personnages avenants, une écriture dynamique, des épisodes simples, des situations quotidiennes bousculées par cet animal virtuel, nul doute que les jeunes lecteurs seront prêts à jouer le jeu et à inventer d’autres aventures. Un album sympathique pour un animal qui le paraît tout autant.