Grande fille

Habillée comme une princesse, Léna admire son reflet dans le miroir. Demain, c'est la fête de l'école et la petite fille est impatiente de monter sur scène. Son frère Yayato est aussi de la partie. Mais le lendemain, un méchant virus terrasse ce dernier. Privée de sa maman, Léna se retrouve seule dans les vestiaires pour enfiler sa robe et glisser sa jolie fleur dans les cheveux. Zut, elle l'a oubliée. La petite serre ses poings et se répète comme un mantra : « Peut-être que maman arrivera à temps… »

Etsuko Arai retrace avec force et sensibilité toutes les difficultés rencontrées par un bambin laissé seul un jour si important. La peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas y arriver, d'oublier son texte prend le pas sur le plaisir d'être là. Si l'épreuve se révèle difficile, Léna, entre deux larmes, se rassure et sait au fond qu'elle y arrivera. Les illustrations très douces de Chiaki Okada – au crayon pastel – se lisent plus sûrement que les mots.