Le facteur de l'espace

Le facteur de l’espace nous transporte dans un univers de science-fiction, à l’époque des déplacements interplanétaires. Chaque jour le héros de l’histoire, un facteur spatial, porte de planète en planète le courrier qui lui est confié. Il est rôdé. Depuis bien longtemps il assure sans défaillir la même tournée. Or un matin, alors qu’il part chercher sa livraison, son chef l’interpelle et le prévient qu’aujourd’hui, il va changer de tournée. Bob, c’est son nom, est dérouté et en difficulté.

Le principe comique est posé. Un personnage pantouflard, routinier, un anti-héros donc, doit faire face à un défi qu’il n’a pas choisi. Le cadre de la science-fiction le rend encore plus ridicule et le décor un peu caricatural, le portrait du chef sous forme de petit homme vert un peu pieuvre un peu cyclope installe le récit dans la parodie plus que dans le fantastique des mondes futurs.

Effectivement, dans cette journée particulière, Bob va effectuer cinq livraisons. Le premier client est un jardinier géant à qui notre facteur livre un parapluie. La deuxième cliente est une vieille dame un peu sourde qui se fait livrer une théière, peut-être pour lutter contre sa solitude. Le gros colis de la troisième n’a pas d’adresse mais lorsque Bob le dépose et veut prendre son petit goûter, une horde de chiens affamés se jette sur lui et le prive de ses petites douceurs ! Il avait bien raison de préférer la routine. Sa quatrième tâche le conduit sur la planète de Monsieur Petit mais visiblement, Bob ignore qu’il s’agit du Petit Prince, qu’on s’étonne de voir apparaître ici. Et pour finir, son dernier colis recèle un petit homme qu’il livre pour le plus grand bonheur des destinataires.

Un dessin très lisible, une histoire gentiment mise en scène, un petit sourire narquois du narrateur à l’égard de Bob constituent une initiation très accessible à la BD et à ses codes.