La reine des truites

Suzie et son petit frère Ismaël sont en vacances, ils logent au camping. Ils aiment jouer dans les prés, mais aussi près de la rivière. Pourtant, une poignée d’enfants, qui habitent ici toute l’année, les empêchent de s’approcher de l’eau. Ce peut être violent (des cailloux dans les yeux d’Ismaël…), et le nom rigolo de leur cheffe, la « reine des truites », ne suffit pas à calmer les deux enfants. Alors Suzie adopte, consciemment ou pas, une tactique indirecte : elle vante ses jeux avec Ismaël dans le pré. Les enfants du clan des truites finissent par être très intéressés… Et Suzie va alors apprendre à nager à la « reine des truites », qui s’appelle en fait Florie !

Texte en cursive (une couleur par enfant) et dessins à l’aquarelle alternent dans la page, pour une lecture très facile, façon première lecture qui aurait la taille d’un album relié. Mais il faut savoir apprécier la rondeur gracile des personnages, leurs grosses têtes et leurs mimiques, leur allure d’enfants sages. La tendresse qui émane de ces histoires de petits – qui n’a pas connu de tels heurs et déboires ? – est accompagnée d’un côté non pas nostalgique mais suranné, et partant risque de moins toucher les lecteurs d’aujourd’hui. Ou bien si… En tout cas, le nom de « reine des truites » ne manquera pas de les amuser, ainsi que les jeux inventés par Suzie : donner des bouts de carotte à la loutre, faire couper des brindilles par les pinces des capricornes, etc.