Les sous vivants

Soria habite Îlesite, un endroit dévasté et entouré d'eau putride. La journée, l'atmosphère brûlante dissuade les habitants du lieu à se risquer dehors. Comme tous les gens de sa tribu, la jeune fille a l'interdiction de sortir de son territoire, sous peine d'être enlevée par des ferhoms, d'étranges robots kidnappeurs. Mais la faim menace à tel point la survie des habitants d'Îlesite qu'Amin - papa de Soria et chef de clan - décide de franchir la frontière pour sauver sa tribu. Sans nouvelles de son père, Soria accompagnée de Selim, son fidèle ami, s'élance sur ses traces. Pendant ce temps, sous terre, Tigdal et Harkan, deux jeunes hommes «purs» traquent, à l'aide de simulateurs dernier cri, les êtres vivants susceptibles de travailler pour eux...

La narration alternée entre Tigdal, Selim et Soria rend ce récit post-apocalyptique original et fascinant. S'il pêche par une mise en place qui tire un peu en longueur, le scénario gagne au fil des pages en intensité et profondeur pour finalement exprimer le meilleur de lui-même. L'espèce humaine, devenue stérile, s'éteint progressivement. Dans ce monde, la solidarité a pratiquement disparu, à l'exception des principaux protagonistes qui essayent de changer l'ordre des choses. Mais d'autres hommes s'agitent sous la surface, des êtres qualifiés de purs et dénués de sentiments, qui n'hésitent pas à sacrifier des vies pour perpétuer leur espèce. Ces derniers cachent, sous les entrailles de la terre, un trésor inestimable… La fin, ouverte, donne la possibilité d'imaginer la suite.