L'usine

A Beaujour, l’usine de jouets Lareine emploie de nombreux adultes et amuse de nombreux enfants. Mais depuis que le fils Lareine est devenu directeur, les affaires ne vont plus. Les adultes s’inquiètent, les enfants ne jouent plus. La maîtresse des CM2 s’en rend compte et propose à ses élèves de créer un blog afin qu’ils puissent exprimer leur ressenti par rapport aux difficultés de l’usine et de leurs parents. Toute la subtilité va être de ne pas faire de politique, de rester neutre dans les histoires des grands… Evidemment, l’action innocente des enfants finit par avoir un effet sur la direction de l’usine : ils vont sauver les jouets Lareine.

Il n’y a guère de surprises dans ce roman sage, bon enfant même. Sur un laps de temps de quelques mois sans doute, les prises de parole alternent, vraiment très variées, de la boulangère à l’ancien directeur de l’usine en passant par les instituteurs, et bien sûr chacun des enfants. En parallèle de la grande action pour l’emploi et la survie du village, nous sont racontées les petites querelles de la classe : la fille du directeur administratif un temps mise à l’écart, une élève rendue pimbêche par sa mère, une autre qui trompe sa timidité dans le blog, etc. Beaujour est vraiment un village à part, où les gentils ouvriers gagnent contre le grand capitalisme mal géré, et où chacun fait son mea culpa à la fin. Forcément gentil, mais forcément idéalisé.