Cheval d'orage (T. 2). Chantage pour une victoire

Après sa victoire à Badminton, la gentille Casey et son cheval Ciel, acheté un dollar pour le sauver de l'abattoir, entreprennent de gagner le championnat du Kentucky. Las, le père de la jeune fille est arrêté pour meurtre. Il est bien sûr innocent, et un inspecteur semble vouloir heureusement le prouver. En attendant, Casey est très énervée, désespérée, et sa relation avec Ciel s'en ressent. Arrive alors une lettre anonyme prétendant détenir des informations sur l'affaire du père de Casey, et demandant à cette dernière de gagner, puis perdre la compétition...

On prend le tome un et on recommence. Encore une fois, l'action tourne autour du père de l'héroïne, décidément un homme bien malchanceux. Encore une fois, tout se dénouera en pleine course, avec un Ciel largement au-dessus des hommes. Pour les lecteurs fans de chevaux, le principe de la trilogie, faire exécuter à une jeune outsider les trois championnats hippiques les plus prestigieux, n'était pas mauvais, même si improbable. La description du monde cavalier, les façons de s'entraîner sont rendues avec une certaine délicatesse à travers Ciel et Angelica Smith, la vieille amie de Casey.
Ce qui gêne est alors ce procédé systématique, répétitif, introduisant un ressort policier qui vient bouleverser la bonne volonté de Casey. La relation avec Peter, le jeune maréchal-ferrant, est par contre plus intéressante, car complètement contrariée jusqu'à ne pas se produire (quoique...). Lauren Saint-John a toutes les brides en main pour enchanter le lecteur amateur, mais reste malheureusement à la porte du box, où elle était un peu rentrée avec un tome d'introduction laissant une part importante à Ciel. C'est lui le vrai héros, et il reste ici un peu à la traîne, un comble pour un cheval de course...