La voix de la meute (T. 2). Les prédateurs

Nous avions fait la connaissance, dans le tome précédent de cette trilogie, de Ludovic, Tristan et Mila, trois adolescents liés par une amitié indéfectible et le secret ténu de leur nature lycanthropique, découverte suite à une morsure de chiens-loups.
Après avoir tout d’abord rejeté en bloc ces bouleversements morphologiques qui les affectaient soudain, les trois jeunes gens apprennent à maitriser les conditions dans lesquelles les métamorphoses opèrent et à savourer les bienfaits de devenir, de temps à autre, des loups. Leur plus grand plaisir devient dès lors de traverser, la nuit venue, la campagne environnante, seulement guidés par la Voix de la meute.

Quand débute ce deuxième tome, un an s’est écoulé. Après avoir été, durant cette année, happés par leur quotidien d’adolescents, le trio va devoir faire face à de nouveaux dangers qui vont mettre à mal non seulement leur amitié, mais également le sens métaphysique qu’ils attribuent à leur vie.

Une nouvelle fois, Gaia Guasti fait montre d’un art maîtrisé et subtil de la narration. Les événements s’enchaînent. Le rythme s’intensifie dans ce deuxième tome qui voit son intrigue étoffée par des portraits de personnages plus fouillés ou par l’introduction de nouveaux protagonistes. Le suspense en est d’autant plus haletant, ces pauses descriptives alternant avec des récits d’aventures trépidants pour affirmer davantage la part métaphorique de ce roman. Plus ils se métamorphosent, plus Mila, Tristan et Ludovic s’interrogent sur leurs conditions d’humains, d’adultes en devenir, et sur la vie qu’ils ont envie de mener.

Les remplaçants. Les prédateurs. Les pronostics sont ouverts quant au titre que portera le dernier tome de cette trilogie jusqu’ici très réussie. Attention lecteur, la louve rousse rôde…