Le dernier rempart

A treize ans, Keno se sépare de ses parents et commence sa formation de concepteur-expert (CE), chargé de surveiller dans le futur des ouvriers-exécutants (OE). Dans le monde d'après la Grande Catastrophe, les rôles sont bien répartis afin de protéger la Cité des attaques des Barbariens (grâce au rempart) et des averses toxiques (avec le parapluie magnétique). Mais un jour, le régulateur de pression tombe en panne et un nuage de calmine (pour calme, ou plutôt annihiler les volontés) envahit la ville. Quelques CE, dont Keno, et OE – des filles peu adeptes du slogan « Ordre et Discipline » - réchappent de la contamination. Ils vont d'abord chercher les Pères suprêmes de la Cité, puis les responsables du laboratoire incriminé.

Roman post-apocalyptique classique, Le dernier rempart est un premier tome. Bien ficelé, alternant les points de vue pour un effet de captation, il respecte les attentes du lecteur dans ses thématiques : homme et sauvagerie, tyrannie d'un pouvoir obscur, écologie, espoir des jeunes générations... Il manque une passion, une certaine fièvre du côté des personnages, adolescents non pas fades, mais typés. J'ai eu des difficultés à m'attacher à leurs pas, y compris au sage Keno, alors même qu'eux seuls pouvaient faire la différence sur un genre surexploité, formaté. Dommage.