Le festin de Raccoon : cherche et trouve ce drôle de personnage sur chacune des pages

Raccoon, le raton-laveur observe les préparatifs de la fête, caché dans le tronc de son arbre.
Il sait que, quand tout le monde sera couché, ce sera pour lui le moment de passer à l'action et d'aller se remplir l'estomac de tous les délices déposés dans la cuisine. Minuit arrive, les lumières s'éteignent, la porte s'ouvre : Raccoon n'en croit pas ses yeux, il se perd dans des plats remplis de tous les meilleurs aliments. Puis vient le matin et Raccoon se rend compte qu'il s'est endormi avant de pouvoir accomplir son forfait : les plats sont toujours où ils doivent être mais surtout pas dans son ventre. Raccoon est dépité jusqu'au moment où... une petite main tend une assiette chargée de tous les mets à travers le trou de son arbre.

Le traitement graphique de l'histoire est très original ; les premières pages qui racontent les préparatifs du banquet sont toutes simples, travaillées aux crayons de couleurs, on y voit une grande cuisine sans personne, mais on remarque qu'il s'y est fait beaucoup de préparations culinaires, au travers de la fenêtre on aperçoit l'arbre avec Raccoon à l'intérieur. Dès que la nuit est tombée et que Raccoon imagine qu'il entre dans la cuisine, les illustrations changent du tout au tout, on se retrouve dans des espèces d'immenses papiers peints qui remplissent chaque fois deux pages. En y regardant de plus près, on se rend compte que les motifs sont constitués de plats – brunch à l'anglaise pour le premier- répétés à l'infini. En avant pour une partie de cherche et trouve. Le raton-laveur y est parfois caché, parfois on ne remarque que les dégâts qu'il a provoqués dans les arrangements artistiques -page des gnocchis au fromage-, il est même possible qu'il ait mangé un poisson, ne laissant que les arrêtes -page saumon sauce chien-.
A la fin du livre le menu est détaillé, chaque motif est agrandi, le nom des aliments le composant est indiqué.
Je ne refuserais certainement pas de tapisser ma chambre avec un de ces papiers à la William Morris tellement beaux que c'en est dommage de les laisser enfermés à l'intérieur du livre.