Fais tes contes : 81 contes à composer soi-même

Selon la structure classique du conte : situation initiale, action, réaction dialoguée et dénouement, l’album se présente comme un feuilleté de trois contes découpés en quatre morceaux. Comme dans conte des petits pois de l’OULIPO (Ouvroir de Littérature POtentielle), cela génère au fil des combinaisons de lecture, quatre-vingt-une possibilités parodiques. On y trouve une princesse endormie, une pantoufle oubliée, une princesse enfermée dans la haute tour, entre autres éléments familiers. Mais la princesse du haut de sa tour s’écrase sur le sol ou bien elle trouve que le prince ne mérite pas d’être épousé et il retourne chez ses parents…

Sans faire preuve d’une grande originalité, on lit avec plaisir les aventures cocasses qui naissent des mélanges. Autre plaisir, Stéphane Millerou s’est amusé à utiliser un vocabulaire médiéval de fantaisie expliqué en fin d’album dans un dictionnaire farfelu. Par exemple « défeurer : dégainer. Ex : chaque été, je dois défeurer ma tapette à moustiques pour dormir en paix ». Les vignettes d’illustration de Quillerie Laborde, proches de la BD, jouent avec le même registre de dérision : rois, reines, princes ont des gros yeux ronds, des moustaches ridicules, des vêtements acidulés. Un livret pédagogique est disponible pour une exploitation en classe.