« Une dame toute vieille dans une maison toute bizarre », occupée tout le long du jour à confectionner « les plus exquises douceurs », est oubliée, croit-elle, par la Mort. Par un jour d’hiver, alors que la dame toute vieille est affairée à préparer les brioches de noël, elle seule en connait le secret, l’ombre noire de la Mort s’approche...
La « dame toute vieille » se refuse à suivre la Mort. Par trois fois la vieille dame va repousser les ses approches. Tout d’abord, la Mort goûte la pâte. Elle est arrêtée par un grain de raisin plein de vie. La vieille dame gagne une semaine pour continuer son labeur. Ensuite, la Mort impatiente a anticipé son arrivée… encore un jour pour fabriquer et goûter le fabuleux nougat de noël ! Enfin, elle entre, émue, dans la maison toute bizarre, transformée en palais de délices. Dernier miracle, fabriquer l’étoile de noël, une brioche d’or en forme d’étoile. Au lendemain de Noël, la Mort vient frapper à la porte, la toute vieille dame l’attend, paisible. Le devoir accompli, la transmission des recettes aux enfants assurée, elle peut partir.

Ce conte d’Annamaria Gozzi pour les grands-mères gâteaux et leurs chérubins dessine une parabole sur le cycle naturel de la vie et de la mort. Les illustrations de Violeta Lopiz en rouge et noir installent un climat étrange hors du temps. L’austère verticalité des arbres dépouillés contraste avec la rondeur pensive de la toute vieille dame et la forme enveloppante de la mort. Poignante mais pourtant allègre, une œuvre forte et touchante sur le temps compté à chacun.

Danielle Bertrand

Présentation par l'éditeur

Dans une maison toute bizarre vivait une petite dame toute vieille, si vieille qu’on pouvait croire que la mort l’avait oubliée. À l’approche de Noël, elle confectionnait des gâteaux si merveilleux, si délicieux, que les enfants du village adoraient lui rendre visite. C’était une cuisinière inégalable, et cet hiver-là, une bien étrange visiteuse allait elle aussi, contre toute attente, succomber

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