Roby ne pleure jamais

Roby s’est tout d’abord appelé « Robot ZX ». Mais c’est un robot tellement perfectionné qu’il est capable d’éprouver des sensations. La société qui l’a conçu le loue à des humains qui l’emploient à diverses tâches. C’est chez la jeune Cyrielle que le destin de Roby bascule. Contrairement à ses camarades de classe qui éprouvent du plaisir à maltraiter Roy pour tester jusqu’où vont ses fameuses sensations, Cyrielle est attentive à Roby, le défend toujours et lui manifeste de l’amitié. Roby y est sensible et s’interroge : sont-ce des sensations ou des sentiments qu’il éprouve ? Comment, alors demeurer une machine obéissante ?

A l’instar d’Isaac Asimov autrefois, Eric Simard interroge, dans ce court texte joliment écrit, la notion d’humanité et propose aux jeunes lecteurs une réflexion sur les rapports entre l’homme et les machines qu’il conçoit pour le servir. Les garçons qui tyrannisent Roby, programmé pour ne jamais se rebeller, sont-ils dignes d’être humains ? Est-il justifié pour lui de désobéir ? Ces questions sont aussi au cœur des relations humaines. La découverte progressive des sentiments chez Roby est racontée de manière sensible et tendre et l’on ne peut qu’être touché par ce roman intelligent.