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Date de publication
Age-cible

La vie est belle

Sélection des rédacteurs
Roman
à partir de 15 ans
: 9782889081844
14.00
euros

L'avis de Ricochet

Dans ses fictions jeunesse, Christophe Léon s’intéresse au fonctionnement de nos sociétés contemporaines et à la place qu’y occupe l’humain, qu’il soit enfant, adolescent ou adulte.

Dans La Vie est belle, antiphrase ô combien ironique et désespérée, il aborde un thème social fort : comment une société multinationale peut broyer en toute impunité l’un de ses salarié, au nom de la sacro-sainte Rentabilité.

Le personnage central en est Lewis, ado tourmenté, dont le père, qui était cadre chez Violet Telecom, s’est suicidé en se défenestrant. Sa mère a à présent un nouveau compagnon, amateur d’armes pratiquant le tir, que Lewis n’apprécie guère. Le garçon s’est enfermé dans une obsession unique : venger la mort de son père, faire payer ceux qui l’ont poussé à cet acte ultime après des mois de souffrance pour lui et sa famille. Pour cela, Lewis a imaginé un plan. Première phase : se rapprocher de Julia, jeune fille peu attirante…

A travers Violet Telecom, le lecteur (adulte ?) aura bien compris que Christophe Léon évoque l’un des fleurons de l’industrie française employant 172'000 personnes et servant 226 millions de clients dans le monde, qui a dû faire face à une vague de suicides chez des employés. Comment peut-on en arriver là ? Où sont les responsabilités ? Quel engrenage malsain peut conduire des collègues à ne pas vouloir voir la souffrance d’un des leurs ? Pourquoi chacun pour soi ?
Toutes ces questions sont là, en creux, dans ce roman à la construction particulière et non linéaire.

Il s’ouvre sur un prologue saisissant constitué de paragraphes courts à la première personne, où l’on entend les témoins du drame originel.
Il progresse ensuite par chapitres alternés, marquant des temps différents. Le premier temps se tisse à la première personne et au présent. L’on y suit Lewis, le fils, dans sa vie quotidienne difficile et la mise en application de ses projets. Le second temps, à la troisième personne et au passé, marque le retour en arrière, centré sur le père, Pierre Delacroix, ostracisé par ses pairs, incapable aussi de rester le père que Lewis admirait tant. C’est le récit de ce chemin de croix.

Ce roman fort, à la fin ouverte, dénonce un monde de profit tout en saisissant aussi l’intime d’un homme condamné et d’un fils écorché. Pour bons lecteurs.

Présentation par l'éditeur


Depuis plusieurs semaines, Lewis ne vit plus que pour une chose : entrer en contact avec Julia, lui parler, apprendre à la connaître… Pourtant, ce n’est pas l’amour qui l’anime.

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