Le radeau

Après avoir abandonné ses ballons, nous retrouvons Amadou sur la route. Accompagné par Copain, son chien, il est heureux de toutes les découvertes faites. Amadou rencontre un paysan qui doit porter ses légumes avec son âne, dans une auberge. Le garçonnet plaint l’âne, bête de peine, chargé du transport. Le paysan lui montre que l’âne accomplit ce travail de bon cœur et demande à Amadou de mener les légumes à bon port. Comme cela raccourcit sa route et aide le paysan, Amadou, bon garçon, accepte. Une fois cette mission réussie, les deux compagnons reprennent leur chemin, tellement long qu’il faut dormir en route. Amadou qui a vraiment tous les talents construit une cabane. Mais Copain disparaît et aboie furieusement. Amadou arrive et voit, dans la rivière, une petite fille sur le point de se noyer.

Après bien des efforts, Amadou et Copain parviennent à sauver Scabieuse, nom de la petite fille qu’Amadou trouve ridicule et qu’il nomme Copinelle ! Copinelle a tous les défauts des petites filles, selon Amadou : elle est désolée pour des futilités, parce qu’elle a perdu ses chaussures, que sa robe est en piteux état et elle est effrayée de ne pas pouvoir retourner chez elle. Jamais à court d’idée, Amadou va construire un radeau !

Amadou se repose et réfléchit à l’enchaînement des effets et des causes qui l’ont amené à sauver Copinelle comme Candide lorsqu’il s’émerveille de sa destinée. Ce deuxième opus d’Alexis Peiry et Suzi Pilet conforte Amadou dans sa découverte du monde. Le mode de narration, nombreuses péripéties, à la troisième personne, en prise directe avec le héros permet l’identification et l’habileté. Le sang-froid dont il fait preuve invite au courage ! Le charme de ce livre serait très incomplet sans les photos de Suzi Pilet qui nimbent les exploits du jeune garçon d’une grâce et d’une poésie rares.