Kat, apprentie magicienne (T. 1)

Dans l'Angleterre du début du XIXe siècle, la jeune Kat a bien du mal à se résoudre à un destin tout tracé de mariage arrangé. Il ne s'agit pas du sien, mais de celui de sa sœur aînée, Elissa, promise à un vieux Sir très riche. Avec une belle-mère intransigeante et un père pasteur sans cesse absent, elle ne peut compter que sur ses propres ressources afin d'empêcher l'irréparable. Kat va donc chercher à développer ses dons de magie, hérités de sa chère maman décédée. Elle ne se doute pas qu'elle va soulever de graves questions au sein de l'ordre des Prêtres et Prêtresses auquel appartenait sa mère. En attendant, Kat s'emploie à sauver Elissa des griffes de son prétendant...

Jane Austen version rebelle et fantastique : Kat innove en mini-féministe, un aspect piquant du roman pour l'instant davantage réussi que celui de la magie, déjà vu et surtout encore un peu nébuleux. On apprécie cette héroïne fonceuse et aimante encore dans l'enfance, légèrement affolée par ses pouvoirs. Ses aventures dans un univers très collet-monté, très codifié (voir la belle-mère, les invitations mondaines) détonnent évidemment, mais elle saura entraîner avec elle une partie des témoins de cette fameuse réception au cours de laquelle le futur époux sera confondu. Et si les pouvoirs de la jeune fille tenaient davantage de son indécrottable optimisme, de sa force de persuasion, que de la magie stricto sensu ? La suite de ce premier tome bien écrit, agréable, nous le dira en choisissant ou non de développer le côté sorcellerie.