Les larmes de corail

Noémie Rivière, seize ans, doit renoncer à fêter son anniversaire avec ses amis pendant les vacances de la Toussaint. Sa grand-mère, qui vit aux Etats-Unis, l’invite avec son cousin Sean à faire une croisière dans les Caraïbes, à bord d’un magnifique paquebot, Diamond of the seas. Cela ne se refuse pas. Mais le bâtiment, qui emmène plusieurs milliers de vacanciers fortunés, subit une tempête soudaine et violente et coule très rapidement.
Noémie reprend conscience sur la plage de sable d’un îlot désert. Elle est seule, blessée et très choquée psychologiquement. Quelque temps après, elle se réveille à nouveau dans un magnifique jardin. On l’a recueillie et soignée. Elle comprend peu à peu qu’elle se trouve au cœur du royaume atlante, reconstruit dans les Caraïbes. Les Atlantes existent toujours et ils ont choisi de vivre selon leurs propres lois et croyances à l’écart du monde, pour se protéger. Pour autant, ils ne l’ignorent pas et certains d’entre eux vivent sous de fausses identités aux quatre coins de la planète. Noémie fait la connaissance de Keott, le prince, de sa petite sœur, et de sa mère. Elle ne pourra regagner Paris qu’en buvant un filtre d’oubli. Mais des luttes de pouvoir intestines vont empêcher cela. Noémie et Keott absorbent, à leur insu, un filtre d’amour très puissant qui les lie à jamais. Incapables de se séparer, les deux jeunes gens partent pour Paris. Pour Noémie, le retour est très difficile au sein de sa famille et de ses amis. Quant à Keott, il doit affronter des opposants atlantes qui veulent sa mort ainsi qu’un douloureux secret.
Pour écrire ce roman très riche en péripéties, Béatrice Saccardi a puisé aux sources de différentes civilisations et mythologies grecque, olmèque, caribéenne, atlante, qui continuent de fasciner et de faire rêver les terriens d’aujourd’hui. Elle revisite également l’histoire de Tristan et Iseult. Cela donne un texte foisonnant et offre de belles surprises. Le plus intéressant est la rencontre des civilisations, les Atlantes vivant hors du temps tout en n’ignorant rien de notre monde, de ses avancées technologies et de ses enjeux politiques.
La fin, ouverte, laisse présager d’une suite.