Au bout là-bas

Margot, Léo, Arthur, Baptiste et Sophie sont en vacances chez leur grand-mère. La délicieuse vieille dame cache un cœur de commère : depuis quelque temps, elle a remarqué des volets ouverts et une lumière, mais uniquement la nuit, dans la maison voisine de la sienne, pourtant inhabitée. Avides d’occupations, les cinq enfants décident, sous les directives de l’aînée Margot, d’entamer une discrète surveillance nocturne…
Evidemment, l’enquête sera source de quelques frayeurs et bobos. Un narrateur externe suit les jeunes héros dans leurs activités illégales, bien organisés et prudents malgré tout, protégeant notamment les plus jeunes. L’aspect enfantin, voire ludique, de la petite aventure estivale est rendue sur un ton rassurant que corroborent les illustrations sympathiques et vivantes d’Olivier Balez. C’est sous couvert des adultes que le mystère se résoudra inopinément, un bien triste secret : la maison est habitée par une petite fille atteinte d’une maladie orpheline. Le roman se clôt alors rapidement, prétexte à une discussion avec le jeune lecteur qui voudra forcément en savoir plus. Au Bout là-bas renverse la tendance habituelle du déroulement d’un récit : aventures sans danger et explication inquiétante. Bien vu.