Gone

" Le prof parlait de la guerre de Sécession quand, tout à coup, il disparut.
Là sous leurs yeux.
Plus personne.
Le temps d'un claquement de doigts. "

Or le professeur d'histoire n'est pas le seul à avoir ainsi disparu ! Toutes les personnes âgées de plus de 15 ans semblent s'être en effet évaporées. Ne restent que les enfants qui, une fois l'effet de surprise passé, se retrouvent désespérément prisonniers de Perdido Beach, ville de Californie recouverte d'un épais mur en verre.

Ils doivent donc s'organiser. Sam est le leader désigné, mais c'est à contre cœur que lui revient la lourde tâche de soutenir moralement et d'apporter une aide concrète aux autres enfants. C'est la raison pour laquelle il laisse Caine, Drake et Diana, des élèves du lycée privé de Coates, établissement réputé pour son public difficile et rebelle, prendre la mainmise sur l'ensemble des jeunes habitants qu'ils appellent désormais la Zone. Toutefois les points de vue et les valeurs morales divergent totalement entre Caine, Sam et leurs alliés respectifs. Une guerre s'installe très vite entre les deux clans.

En toile de fond de cette guerre des gangs d'étranges phénomènes se produisent, certains enfants développant des pouvoirs hors du commun (téléportation, projections de faisceaux lumineux) lesquels, mal maîtrisés, peuvent s'avérer très dangereux...

Gone est le premier volume d'une série qui doit en compter six, aux dires de son auteur. Pocket Jeunesse sort en poche le premier tome de cette série.
Si par sa thématique, cet ouvrage s'inscrit dans la lignée du roman de Sa majesté des mouches de William Golding (après un accident d'avion, des enfants livrés à eux-mêmes sur une île recréent une mini-société afin de survivre et, reproduisant irrémédiablement les schémas sociaux qui leur ont été inculqués, ils s'adonnent à la violence), les ressorts de science-fiction dont use Michael Grant le rendent résolument moderne. Certes l'incipit du roman in medias res pourra déstabiliser le jeune lecteur, lequel fait d'emblée connaissance avec un personnage, Sam Temple, qui se refuse à devenir un héros. Mais les nombreux rebondissements et les dialogues percutants, au cours desquels le portrait psychologique des personnages s'étoffe, dynamisent le récit et font que le lecteur s'attache aux protagonistes du roman dont il a finalement le même âge, et partant, qu'il a envie de suivre leurs aventures !

On comprend donc aisément le succès qu'a pu remporter ce premier tome et pourquoi Les éditions Pocket jeunesse ont décidé de l'estampiller « Best seller ».

Déjà parus en broché chez le même éditeur :
Livre II : La faim
Livre III : Mensonges
Livre IV : L'épidémie
Livre V : La Peur